Koffi John ZIDAH

Le journal de mes délires

Regarder par la fenêtre.
Regarder par la fenêtre.

Bien le bonjour ou bonsoir (selon votre position par rapport au soleil) chères toutes et chers tous. Il serait certainement plus polie de commencer par une petite présentation de ma personne mais là, je ne suis pas vraiment sûr de pouvoir dire qui je suis ou ce que je suis. Je m’appelle Igor et je suis né il y a tout juste 26 pluies. Je suis certainement un éclectique qui aborde un autre virage de sa vie, un petit oiseau qui cherche encore de l’altitude. Bref je ne suis pas un être comme les autres. Je suis particulier. Un diagnostic psychologique me décrirait sûrement comme un schizophrène paranoïde en constant délire :D. Mais je suis un sain qui déborde d’imagination et qui devient de temps à autre incohérent.
Depuis un moment, je tiens un journal (pourrais-je le nommer « intime »? Certainement pas puisque vous le lisez en ce moment même) qui me permet de garder en mémoire certaines parties de ma sombre existence. Je vais partager ce journal avec vous. Mais avant de commencer, je dois rappeler que certaines parties de ce journal (au mieux certaines parties de mes délires) sont de caractère « chauds ».
Je commence donc par le tout début de mon histoire (celle que j’ai noté avant d’avoir tout oublié). Tout ce dont je me rappelle de ma vie commence mercredi 24 Mars de l’année 2004.

 

24 Mars 2004: Premier délire.

L’horrible bruit de mon horloge-réveil me tira du lit de très bonne heure. Une espèce d’angoisse me dévora l’esprit. Je ne pu dire quelle en était la cause mais certainement à cause de ce programme ridicule d’intégration entre élèves que mon lycée avait mis en place. J’étais claustrophobe donc je prenais toujours mon bain en laissant la salle ouverte mais ce matin, j’ai eu l’impression que quelqu’un me regardais donc je me suis enfermé dans la salle. À la sortie, j’étais presqu’en retard pour les cours. Heureusement, mon oncle Kyle me déposa au lycée.
À l’entrée du lycée, il y avait cette fille aux yeux doux, l’allure parfaite et le sourire aussi frais et rafraîchissant qu’un jus d’orange glacé. Elle était l’incarnation de la femme parfaite que je m’était taillé depuis un long moment. Elle était certainement venu pour moi, elle avait sûrement une image du mec parfait qui me décrirait sans nul doute. Je la dévisageais de temps à autre mais, elle avait le regard fixé sur moi. Je me sentais enfin homme après toute une vie de solitude.
J’ai imaginé plusieurs scénarios d’approche pendant que j’étais debout à l’entrée. Pendant un petit moment, j’ai cru qu’elle venait à moi mais Isaak (un camarade aussi fou que moi) me toucha l’épaule et m’invita à entrer avec lui dans l’enceinte. Il ne m’avait jamais vu admirer une fille et il est un gros moqueur donc j’ai dû garder ce que j’ai vu pour moi tout seul et avec un petit sourire en coin figé, je rentrait en classe tout content.
Le cours paraissait trop long, les minutes étaient plus longues que d’habitude. Le professeur me parlait directement ce matin là. Il parlait de ma naïveté, de mon inconscience et de mon insouciance (disait-il vraiment tout cela?). Le cours fini plus tôt que prévu. À la cantine, la fille tenait un plateau vide entre les mains et se dirigea de pied ferme vers moi. « j’aimerais bien manger mais si tu viens discuter avec moi, je pense que je pourrait m’en passer » m’a-t-elle dit d’un ton enjôleur. Je n’ai pas pris le temps de réfléchir une seule seconde. Elle m’emmena dans une salle vide et commença directement par ôter ses vêtements. Je contemplais les courbes de sa douce peau sans tache pendant un bref moment avant de lui demander pourquoi se mettait -elle à nu. Elle ne répondit pas- sans doute parce que le désir la brûlait de l’intérieur. Sa main fine et douce suivit le contour de ma mâchoire virile, descendit le long de mon cou, se faufila dans l’échancrure de ma chemise que j’avais pris le temps de deboutonner. La lueur qui brillait dans ses yeux ne laissait aucun doute sur ses intentions. Je saisi le message. Immédiatement, une vague de désir me submergea. D’un geste impatient, elle retira son soutien gorge pour m’offrir deux superbes courbes assorties de boucles. Un très beau spectacle. Le besoin que j’avais de la posséder devenait douloureux, presque insupportable. Et puis….
Plus rien la jeune fille dont je n’avait même pas connu le nom avait disparue. Je remis en place mes boutons avant de voir Isaak rentrer dans la salle. Il était tout souriant. Je ne pouvait m’empêcher de lui raconter mon histoire. Je commençait par « tu sais Isaak… » quand il me secoua me demandant de revenir à moi. Je ne comprenais rien et pendant un instant, j’ai cru qu’il devenait fou. Il insista puis pendant un bref moment de relâchement, je vis ma mère debout la main sur mon épaule. Elle me parlait depuis une vingtaine de minutes mais j’étais en plein délire. Quand j’étais complètement revenu à moi, je senti une humidité dans mon caleçon: j’avais déversé ma semence dans mon délire.

 

…À suivre


Quand on décide de partir

Ce n’est forcement pas tous les jours que nous sommes content de notre vie ou que nous sommes confiant pour un avenir meilleur. Parfois, nous faisons des erreurs qui, vu leurs effets, nous semblent irréparable. Mais malgré tous ce qui peut nous traverser l’esprit à ces moments, nous ne pensons jamais à la fin. Nous craignons d’aller en prison, de tomber malade, d’être ruiné mais jamais il ne nous traverse l’esprit l’idée du dernier départ. Mais pour certains, c’est l’unique solution, la seule alternative: partir à ne point revenir.
Bonjour (ou bonsoir) chères toutes et chers tous. L’avenir est un fléau que nous craignons tous et en même temps une manne que nous cherchons à manger. Nous avons tous à l’esprit une idée de comment l’avenir devrait être pour nous. Et, puisque nous ne pouvons rien prédire, l’avenir vient nous surprendre; elle vient à nous avec tout ce que nous avons demandé, mais pas que. Elle vient également avec l’autre partie, celle que nous détestons mais que nous sommes condamnés à combattre toute notre vie. Avez-vous déjà songé à tout abandonner et à partir?
Avez vous déjà songé à quitter votre quotidien et « traverser le voile »? Certainement pas! Nous sommes trop fiers pour faire une tel bêtise, trop humains pour penser comme des « vampires ». Un « ami » me racontait « comment il a essayé de partir ».

C’était après une semaine entière passé sans 1 franc en poche et après une dispute avec ma mère que je pris une corde pour aller mettre fin à mes jours, m’a-t-il dit. J’étais fatigué de vivre cette vie de (…) et d’avoir à fêter le succès de mes amis avec eux sans le connaitre personnellement. Je me suis isolé dans ma chambre et pris une plaquette entière de paracétamol (un truc de dingue) avant de faire un nœud solide, accrocher le bout de la corde à une planche du plafond de bois. Je ne fis aucune prière et je n’ai même pas pensé à laisser une note (…). Lorsque le tabouret sur lequel j’avais les pieds glissa, je sentais mon souffle diminuer, mes mains et pieds se refroidir. J’ai juste eu quelques minutes pour regretter ce que je fesais quand un cri assourdissant me ramena sur terre. Mon père accouru et trancha la corde avec un couteau. J’étais furieux de n’avoir pas fini ce que j’avais commencé et en même temps content d’avoir été sauvé. J’avais peur d’affronter l’avenir en voyant ce qu’est mon présent.

Ce n’est pas tous les jours qu’on peut être sauvé d’une corde que nous avons pris le temps de faire. Chaque jours, les gens accablés de souffrances, décident d’en finir avec leur vie, ils décident de tout laisser tomber et de partir loin. Déprimé, opprimé, rejeté, comprimé (…), ils ne trouvent plus la dose de positivisme nécessaire pour continuer à croire. Et pourquoi continuer de souffrir?Vous allez donc décider du jour de votre mort, de l’heure à laquelle vous allez quitter la terre. Vous allez mettre fin à une souffrance qui dure depuis trop longtemps.
Le succide, c’est tout un processus, et contrairement à ce que nous croyons ou que nous nous efforçons de croire, il ne s’agit pas d’une personne qui décide par lâcheté ou par égoïsme -quoique ces deux causes existent- de mettre fin à ses jours, mais il s’agit de personnes qui rongé de l’intérieur par les souffrances finissent par perdre complètement leur cœur. Ces gens, nous les croisons chaque jour dans la rue, nous les dépassons, nous faisons tout pour les blesser encore plus. Si seulement nous pouvons savoir que ce rire moqueur que nous envoyons à un tranquille monsieur qui dans un geste maladroit à fait une bêtise allait causer sa mort, l’aurions nous fait? Encore faut-il que nous revoyons notre comportement et notre vie en société. Le vivre ensemble, oui le vivre ensemble.
Et voilà pourquoi les coach en motivation et en développement personnel sont utiles. Même si parfois les discours ne suffisent pas, ils remontent le moral à ceux qui n’en n’ont presque plus.
Si vous pensez au suicide un jour, pensez à votre femme, votre mère, votre père, vos enfants, vos amis, toutes ces personnes qui pensent à vous, qui vous aiment. Pensez au vide que vous allez laisser dans leur vie et renoncez-y. Votre ego démesuré, tentez de le contrôler. Quand vous déciderai de partir, sachez que personne ne fera l’éloge de tout le combat que vous avez mené sur cette terre mais on ne parlera que de votre lâcheté, de votre arrogance et votre égoïsme. Si vous y pensez toujours, cessez de penser et dormez tranquillement… La vie est faite de haut et de bas, ne laissez jamais les bas vous emporter.